L'école de la vie

Que ce soit pour les infrastructures, individus que l’on y rencontre ou ce que l’on y apprend, on peut se poser une question : en quoi le rugby est différent de l’école ?

Les vestiaires d’abord. Comme à l’école, on y retrouve des bancs, vieux pour la plupart. Oh c’est vrai que nombre de communes ne peuvent se permettre un rafraîchissement des vestiaires et de l’école du coin. Alors on s’en accommode, ça nous laisse un souvenir intarissable de l’odeur et de l’ambiance générale qui en émanait. Et puis entre nous soit dit, c’est déjà top d’avoir un stade et une école. Et on se sent chanceux.

Les individus ensuite. Au rugby, tout le monde a sa place : le petit, le grand, le fin, le gros, celui pour qui c’est facile, celui qui va ramer sévère, le leader, le discret... Comme à l’école, en somme. Le rugby prône l’intégration, le respect de l’autre. Je me rappellerai toujours des accueils que m’ont réservé les deux clubs auxquels j’ai été affilié. Alors que mon rôle était plus risible qu’un chasuble de 2004 pour l’un, alors que je suis loin d’être Michael Buffer pour l’autre, les deux m’ont ouvert les bras avec chaleur. Je ne leur dirai jamais assez merci. Et on se sent chanceux.

Les valeurs enfin. Le rugby prône la solidarité, le courage et la convivialité, mais aussi la loyauté et la fête pour célébrer l’effort et l’amitié après le match, en voilà des points communs avec l’école, quelque part. Tout comme la réflexion, le sens des responsabilités aussi. Ou bien le respect de l’autorité, qu’elle soit celle de l’instit’, de l’arbitre ou du coach. Et on se sent chanceux. Bien entendu, tout cela est valable en bien des points avec le sport en général.

Bien sûr ! Mais ceci dit, tout cela peut paraître davantage normal pour une personne qui baigne de près ou de loin dans le rugby. Ne craignons pas les mots : en bien des choses, le rugby est une école de la vie.

 

Retrouvez mon billet d'humeur mensuel dans La Chronique de PilouBéarn du numéro 281 de La Gazette du Béarn des Gaves ainsi que dans l'édito du numéro 33 du Journau de PilouBearn.